En route pour le Sénégal

Ca y est nous sommes entrés dans la dernière ligne droite. J'ai terminé mon boulot à la fondation le 26 mars et depuis nous profitons de nos derniers jours et d'un peu de repos à Thiaroye, chez la famille de Babacar qui nous avait acceuillie à notre arrivée.

Rien de très exeptionnel donc, si ce n'est ce superbe match que l'équipe du Sénégal nous a offert le 26 Mars à Dakar. J'étais contente de pouvoir voir cette fameuse équipe qui nous a bien eu lors de la dernière coupe du monde (et ici ils en parlent encore, c'est leur grande fierté!). L'ambiance était à son maximum et on a eu le droit à 6 buts. C'était un beau spectacle, moi qui ne suis pourtant pas fan de foot!!!

Pour le reste, quelques virées par ci par là pour dire au revoir à ceux de Richard Toll et de Saint Louis. On est pas resté trop longtemps à Richard Toll car la chaleur commence sérieusement à peser!

Cette dernière semaine sera consacrée à la préparation des valises... toutes les bonnes choses ont une fin!

Quelle joie!!

Je viens tout juste de m'apercevoir que je n'avais pas lu tous les commentaires laissés sur mon blog! Je vois que toute la famille me suit et ça me fait vraiment chaud au coeur! Je suis désolée de ne pas m'en etre apercue avant! Mille merci à tous!!!

En vert, l'itinéraire de ce week end lors de notre périple en Casamance (région du sud).

En compagnie des enfans de Guédé village lors de notre voyage dans le Fouta

La classe créée pa la fondation au petit village peulh de Lampsar

l'un des rares bons moments de notre week end en Casamance, le carnaval organisé pour la jounée mondiale de la jeunesse, l'occasion pour moi de découvrir les vraies traditions de la culture djoola, dont le kankouran, cet homme déguisé en je ne sais trop quoi mais le resultat est magnifique!

Voila une salle de classe! qui l'eut cru??

Week end très très perturbé. Trop de péripéties pour ce voyages en Casamance.
Nous sommes partis jeudi soir (23h au lieu de 20h) avec un convoi de 7 cars (enfin des sortes de minibus chargés à bloc). Vendredi matin à 8h nous avions réussi à passer la frontière gambienne sans avoir à se soumettre à aucun controle, c'était peut etre le seul bon point de tout ce week end! Pour passer le fleuve Gambie, il nous fallait prendre un bac! Comme par hasard, ce jour là, un seul bac était disponible pour plus de 500 cars (pour la jounée mondiale de la jeunesse) sans compter les transporteurs et les particuliers! Après l'intervention des militaires et la venue du ministre des forces armées, nous avons pu prendre le bac.  Nous avons attendu jusqu'a minuit ce qui nous à fait arriver a 6h le samedi. Nous avions raté toute l'ouverture et la première veillée culturelle. D'après les Sénégalais, les gambiens auraient fait exprès de provoquer tout ce retard pour faire marcher l'économie locale...evidemment, il nous a bien fallut acheter à boire et à manger vu l'extrème chaleur qu'il faisait! Les commercants gambiens ont fait un sacré chiffre d'affaire! Le pire c'est que beaucoup de gambiens qui voulaient traverser ont réussi en donnant discrètement une petite contribution aux militaires!

Une fois sur place, l'ambiance était bonne. Nous avons vu plein de belles choses et partagé l'ambiance de l'ethnie des djoolas. Nous avons rencontré plein de monde et partagé de très bons moments.

Le retour a été pire que l'aller. Deux bus du convoi sont tombés en panne, les gambiens, qui ont refusé de nous prêter un  vehicule, nous ont fait gentillement patienter pendant 18 heures. Nous avons passé une partie de la nuit à dormir sur des nattes devant les bus! Heureusement que ces sénégalais ont le moral solide et ne se laissent pas abattre même dans les pires moments. Pour ne pas se décourager ils ont passé la soirée à chanter et a danser au rythme des tams tams a l'heure ou les quelques toubabs présents commencaient vraiment a péter les plombs!...ils sont impressionnants!

Bref nous sommes arrivés enfin à midi aujourd'hui. 30 h aller 30 heures retour, pour seulement 500 km entre Saint Louis et Ziguinchor, ca nous a tué, physiquement et moralement! On est pas prêts d'oublier!

Vue de l'ile de Saint Louis

La classe de Lampsar, un petit, tout petit village peulh ou je suis allée hier. Rien avoir avec les écoles de chez nous.

Petit tour en pirogue pour atteindre le village de Guédé

Quelle chaleur!!!!

Nous avons passé le week end dans la région du Fouta, à Podor, à Agnam Tonguel (le village des grands parents de Babacar) et à Guédé village. Ce sont des coins vraiment enclavés pour lesquels il faut prendre la pirogue. Pas d'éléctricité, l'eau puisée directement du puits...bref, pas beaucoup de confort...et pourtant...ces gens ont l'air mille fois plus tranquilles que nous...! Comme quoi l'argent ne fait pas le bonheur!

A Podor, nous avons eu un peu de mal à supporter la chaleur, d'autant plus qu'on manquait beaucoup de sommeil. 37 degrés. On est restés dans les chambres sous les ventilos jusqu'à ce que la chaleur tombe un peu. Le village de Podor est très joli. C'est un village de l'éthnie des Toucouleurs. Une autre langue, d'autres coutumes, de nouvelles danses, une autre gastronomie...c'est ce qui fait toute la diversité du Sénégal!

Avant de repartir sur Saint Louis, nous avons fait un arret chez Babacar à Richard Toll ou j'ai eu la chance de visiter l'usine de la compagnie sucrière sénégalaise. J'ai pu voir tout le processus de fabrication, en partant de la canne pour arriver à nos boites de sucre! C'etait très interessant!

Petit moment de détente dans cette journée difficile. Aujourd'hui je me suis rendue avec Mass dans un centre du quartier où je loge. J'avais amené avec moi des livres et mon appareil photo pour distribuer ca aux élèves à la fin du cours. Dans ce centre, les enfants vivent dans des conditions très difficiles. Ils sont une trentaine, logés dans une petite chambre, pas de toilettes ni de douches, ils sont habillés avec des bouts de tissus noircis par la saleté, des mouches partout...bref, un manque d'hygiène impressionnant! Evidement, pas facile, dans ces conditions, de les interesser à une leçon de français. La classe était très indisciplinée. La maitresse tentait tant bien que mal de faire rentrer quelques mots dans leurs petites têtes. A la fin du cours, alors que j'avais la tête baissée, j'ai meme reçu une pierre sur le front!  Le coupable a du se dénoncer et malheureusement je n'ose pas imaginer la correction qu'il a du se prendre après qu'on l'ai enfermé dans la chambre...

Comment faire réaliser à ces enfants à quel point c'est une chance pour eux d'apprendre le francais alors qu'ils n'ont meme pas le moindre respect ni pour eux memes ni pour les autres?

Ce soir je suis invitée à une soirée entre toubabs par une française très gentille que j'ai rencontré hier dans un centre. Je suis contente, ca va me changer les idées.

Voici une petite carte pour visualiser un peu notre parcours. Nous sommes donc actuellement à Saint Louis. Nous irons passer le week end à Podor, tout au Nord.

Le week end du 18 nous participerons à une sortie organisée par la ville de Saint Louis pour la journée mondiale de la jeunesse qui se déroulera en Casamance. Comme c'est un truc organisé, on espère ne pas avoir de problème pour traverser le territoire gambien. C'est la seule solution qu'on a trouvé pour eviter l'arnaque! On croise les doigts!

Enfin, je trouve un peu de temps pour mettre à jour le site. Ici à saint Louis les cybercafés ne courrent pas les rues et les ordis ne sont pas très performants (sans parler des pannes d'electricité qui m'obligent à réécrire 3 fois mes mails!).

Tout va très bien. J'ai commencé depuis une semaine mon stage à Paul gérin Lajoie. Je suis encadrée par un des superviseurs du volet alphabétisation de la fondation, Massamba. Avec lui, nous faisons la tournée des petits villages de brousse pour aller visiter les différentes classes de français que la fondation a monté. Il nous faut parfois marcher plus de 10 km sous la chaleur et dans le sable pour rejoindre les villages les plus enclavés. C'était pas évident au début mais je m'y fais quand meme! Hier, nous avons procédé à la distribution du matériel que j'ai ramené de France. Les livres ont été donné dans les classes et les cahiers réservés pour les évaluations des élèves. Les enfants sont très sages quand ils voient arriver la toubab dans leur classe. Ils s'efforcent de bien parler français mais c'est pas toujours gagné!

Ici la chaleur est au rendez vous. Fini le ciel gris que nous avions au mois de février! Nous sommes rentré dans la période de la mousson et dans les villes qui sont à l'interieur des terres il fait vraiment très chaud. Je n'ose pas imaginé comment ça doit étre en Juillet et en Aout.

Ce week end nous avons visité la ville où Babacar habite et travaille: Richard Toll. C'est une ville qui tourne uniquement autour de l'activité de la Compagnie sucrière sénégalaise. Tous les habitants de la ville y travaillent. Alain, qui a passé quelques années ici pour le football n'est évidemment pas passé inaperçu. On était invités partout! C'etait bien mais c'est parfois fatigant de ne pas avoir de moments de répit!

Aujourd'hui mercredi, Alain est repartit a Richard Toll pour assister à un match assez important parait il. Moi je le rejoins demain et nous irons passer le week end dans le village de Podor tout près de la Mauritanie, dans la région la plus reculée du pays.